Le charme des maisons anciennes
Depuis plus de 17 ans, je sillonne le Lauragais et je ne ma lasse pas des paysages vallonnés qui s’offrent à mes yeux. Eté comme hiver, c’est toujours un émerveillement. Il m’arrive de descendre de ma voiture pour contempler, sentir des odeurs de champs fraîchement récoltés, d’apercevoir des animaux sauvages comme des renards, des lièvres, des écureuils, des chevreuils quelque fois. Je m’arrête dans des sites où je peux tomber sur des choses insolites comme des santons dans le village de Roumens. Mais surtout, je rencontre des gens avec qui j’ai le plaisir de discuter. C’est un enrichissement pour l’esprit et l’âme.
Et puis, il m’arrive de dénicher des biens à la vente, qui parfois ne sont pas communs comme cette belle demeure, qui est plus qu’une maison de maître mais pas tout à fait un château, à 20mn du périphérique toulousain. Je n’ai qu’une envie c’est de pousser les portes du portail, et vous? Allez, suivez-moi!
Une gentilhommière dans un parc centenaire
Il m’était arrivé de passer devant cette belle propriété, sans imaginer qu’un jour je l’aurais à la vente.
Je suis reçue par la propriétaire des lieux, un après midi des premiers jours d’automne, et qui m’a fait découvrir sa maison.
Nous commençons la visite par le parc, un majestueux cèdre y trône et donne le ton de ce que je vais voir. D’autres essences d’arbres attirent mon attention, un joli tilleul, un marronnier, un frêne,…
Puis j’entre, un beau et grand couloir traversant dallé de jolis carreaux ciments me conduit aux différentes pièces. Tout y est, les espaces, les volumes, les poutres, les cheminées, la brique,…
J’ai été impressionnée par la surface des chambres qui sont des suites de 30m². Chacune émerveille par sa belle hauteur sous plafond. Elles sont habillées d’un sol en parquet d’origine, une cheminée en marbre et communiquent avec une salle de bain privée;
La propriétaire m’invite sur la terrasse encore ensoleillée et me conte le passé original de sa maison. Elle date de 1895, et appartenait à Mme Alexandrine Jouannet, qui tenait une célèbre maison close à Paris. Cette demeure aurait été bâtie pour y faire reposer « ses filles ». Je me prends à imaginer Guy de Maupassant ou Toulouse Lautrec, Edouard VII d’Angleterre, séjourner dans ces lieux pour se ressourcer loin de l’agitation parisienne.
Une photo de cette époque montre cette vie de la fin du 19ème siècle, observez les personnages, leurs vêtements, leurs coiffes, les calèches, et imaginez cette vie de château.
Une mémorable rencontre
J’ai eu un très bel échange avec mon hôtesse, et j’ai apprécié son accueil chaleureux. Après quelques heures de discussion, de conseils, et d’écoute, une confiance mutuelle s’est installée. Je suis ravie de cette nouvelle collaboration, et nous serons heureuses toutes les 2, de remettre les clés de cette gentilhommière à des nouveaux propriétaires ! Serez-vous l’heureux châtelain ?