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Maria & Toit à l'Est de Toulouse

Le viager

Je souhaite mettre à l’honneur une adorable vieille dame que j’ai rencontrée il y a quelques mois à Bordeaux, Mme Hocquellet Christiane, qui va bientôt souffler ses 97 bougies, malgré son âge, encore pleine de ressources. Elle habite une jolie maison en pierre, datant des années 30, une échoppe double, dans un beau quartier bordelais très recherché. C’est une maison dotée d’un coquet jardin clos de murs, et qui a des pièces aménagées de part et d’autre du couloir, d’où l’appellation échoppe double. Mais voilà, elle est veuve, sans enfant, et aimerait léguer à sa filleul qui veille sur elle, une partie de son patrimoine en l’épargnant d’une lourde fiscalité.

Comment faire, quelles solutions s’offrent à elle? La vente en  Viager!

Elle souhaite vivre encore dans sa maison qu’elle adore malgré sa vue défaillante, en compagnie de son chat ,Chocolat qui est aussi âgé qu’elle et en partira le jour où elle ne se sentira plus capable d’y vivre seule.

 

 

 

 

Le montage

Plusieurs points sont importants pour une vente en viager, il faut établir une valeur vénale. Celle-ci prend en compte, l’ état de la maison, les travaux éventuels à prévoir et ou d’entretien que l’acquéreur aura à sa charge, son emplacement, son environnement, son potentiel, s’il y a un jardin ou pas, un garage ou non… Le garage, très important quand on habite une grande ville comme Bordeaux ou Toulouse.

Puis, il va falloir tenir compte de l’âge du rentier, et de son espérance de vie, car c’est ce qui va déterminer le bouquet c’est à dire le prix à verser lors de l’acquisition, puis le montant de la rente jusqu’au décès du vendeur. Et oui, je parle de mort, cela peut paraître morbide, mais il faut comprendre que c’est un choix que le propriétaire fait. La vente en viager est une solution qui permet au vendeur de pouvoir rester chez lui le plus longtemps possible, de percevoir un complément de revenu, voir dans certains cas de pouvoir payer la maison de retraite et de transmettre son héritage sans trop de taxe pour le bénéficiaire. Et pour l’acheteur, cette transaction lui permet de pouvoir investir dans un bien immobilier plutôt que de faire un placement sur une assurance vie ou un livret qui ne lui rapportera presque rien. Et donc dans tout ça, il y a de la Vie.

Une fois les calculs faits, Mme Hocquellet est prête pour se lancer dans cette aventure. Et Yallah! Comme aurait dit soeur Emmanuelle.

La patience

Des visites ont lieu, mais peu de gens sont enclins encore à ce type d‘acquisition. Ils pensent que c’est un pari sur la mort. Et puis il y a Mme Hocquellet, qui  malgré son grand âge, est d’une vivacité à toute épreuve! Je m’amuse à lui demander de montrer moins d’ardeur et de jouer le malade imaginaire.

Puis un jour, lors d’une de mes visites, je m’aperçois que Chocolat le chat n’est pas bien, il reste dans son coin et ne veut plus être approché. Quelques semaines plus tard, Chocolat nous fait ses adieux et cela n’a pas été sans incidence: Mme Hocquellet est attristée par cette perte, mais tout se chamboule dans sa tête, et finalement, elle ne souhaite plus rester dans sa jolie demeure, toute seule, sans son fidèle compagnon.

Au même moment, un acheteur se montre intéressé par cette maison qui sera libre plus tôt que prévu. En effet, un viager libre permet à l’acquéreur de pouvoir l’occuper, de le louer, d’y faire des travaux, tout en continuant à payer une rente.

Un esprit libéré

Nous trouvons un accord qui convient à tout le monde, Mme Hocquellet est soulagée et va enfin pouvoir envisager ses prochains temps plus sereinement. Elle a pris ses aises dans sa maison de retraite, non loin de la mer, elle est heureuse.

 

 

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